A l’occasion du deuxième anniversaire de la disparition du Président Yasser Arafat, chef et symbole de la lutte nationale du peuple palestinien, la Délégation Générale de Palestine en France s’incline devant sa mémoire.
Elle réaffirme que le peuple palestinien, toutes tendances confondues, et les amis de la Palestine resteront fidèles aux principes et objectifs de Yasser Arafat.
Parti avec une poignée de jeunes camarades, dans les années 60, ce grand leader visionnaire et charismatique a su révéler au monde l’existence de notre peuple. Les réfugiés ont retrouvé une identité, une destinée, un combat.
Depuis quarante ans, Arafat, devenu Abou Ammar, a forgé et incarné le mouvement national palestinien contemporain qui a combattu, et continue à combattre, pour la création de son Etat indépendant, avec Jérusalem pour capitale et le règlement de la question des réfugiés palestiniens sur la base des résolutions des Nations Unies, comme le prévoit le droit international.
Notre Président Yasser Arafat, à jamais présent et ô combien vivant dans nos cœurs, grand francophile et francophone, fut le premier à encourager le développement des liens avec la France, ainsi que la francophonie en Palestine.
Les liens privilégiés qu’il a tissé tout au long de ces années avec la France l’ont conduit naturellement à choisir cette terre d’accueil, pour son exil médical, celle du « docteur Chirac » comme il aimait à l’appeler. Il portait toujours la Croix de Lorraine que lui avait offert le Général de Gaulle, symbole de la lutte française en résonance avec la sienne, la nôtre et celle de tous les hommes épris de liberté.
A l’occasion du deuxième anniversaire de la disparition du Président Arafat, la Délégation Générale de Palestine en France voudrait à nouveau exprimer sa profonde gratitude à l’égard de la France, cette grande Nation amie, Puissance morale internationale, à son Président Monsieur Jacques Chirac, à son gouvernement, à son peuple, à ses associations et à sa presse.
Elle leur demande de continuer à œuvrer pour l’application du droit international, le respect des droits du peuple palestinien et la réalisation de son indépendance.
Aujourd’hui deux ans après le départ d’Abou Ammar, l’occupation israélienne continue au rythme des agressions et des massacres. Beit Hanoun en est la tragique illustration.
Israël prétendait qu’Arafat était l’obstacle à la paix. Sa mort n’a pas empêché Israël de continuer à ignorer le partenaire palestinien révélant que l’occupation sous toutes ses formes est le véritable obstacle à la paix.
La paix des braves qu’Arafat appelait de ses vœux s’éloigne un peu plus avec chaque nouvelle pierre venue renforcer le mur d’annexion, chaque exécution extrajudiciaire, chaque incursion, chaque colonie construite, chaque centimètre de terre exproprié.
Celui qui incarnait à la fois la révolte des Palestiniens et leur désir de paix savait plus que quiconque que seule la reconnaissances des droits des Palestiniens, conformément au droit international et notamment aux résolutions de l’ONU pouvait ouvrir la voie de la paix et garantir la stabilité de la région.
Répondre aux aspirations légitimes de notre peuple est le seul moyen de mettre fin au conflit et d’assurer la sécurité de tous. Son message reste plus que jamais d’actualité.
Fait à Paris le 11/11/2006
[1] Préface d’ Arafat l’irréductible du journaliste israélien Amnon Kapeliouk.